mardi 12 juin 2012

L'Equipe de France vers l'infini ?

La France a partagé les points lors de son match d'entrée dans l'Euro... comme en 2008 et 2010; compétitions au cours desquelles elle avait accompli trois petits tours et puis voilà. Mais aussi, comme en 2006...


D'aucuns profèrent un pessimiste "jamais deux sans trois", tels des oiseaux charognards de peu de couleurs. A ceux-là, nous répondons par la symétrique ??? Incompréhension dans les rangs des lecteurs... Dans la nature, bon nombre de choses sont symétriques. Les humains en sont le plus probant exemple. S'il est possible de préjuger d'un résultat en balançant une expression qui n'a aucune vérité à part la force de sa concision, pourquoi ne pourrions-nous élaborer une théorie non moins fumante? Si nous prenons comme ligne de partage temporel l'année 2009, nous avons les magnifiques nuls des années 2006 et 2008 qui répondent au non moins superbes scores de parité des années 2010 et 2012. Comme en 2006, 2012 est l'année où un nouvel entraîneur fait souffler un vent de fraîcheur sur notre onze national. Vous l'aurez compris, la symétrie impose que la France perde en finale contre l'Italie après avoir battu l'Espagne en quart !

Sur le chemin de la finale, il faut commencer lentement contre les...Suisses!

Croyons-nous à ce développement? Franchement non, particulièrement pour la fin, mais après un unique match, il serait stupide de renvoyer les Bleus chez eux. Surtout au regard du second match du groupe, qui n'a pas montré une Suède triomphante. L’Ukraine, en revanche, a démontré cette motivation capable de soulever des montagnes mais ceci est une autre histoire.

Blanc montre la voie.. à ne pas suivre!

Le statu quo constaté, quant à l'avenir incertain des Bleus pour la suite, n'empêche en rien de se faire plaisir en comparant la cuvée 2012 à ses trois devancières dont deux avaient un goût fortement bouchonné... L'équipe de France a fait coup double dans la loi des séries. Avec sa magnifique performance contre les Roastbeefs, elle en est maintenant à vingt-deux matches consécutifs sans connaître le déshonneur de la défaite. Quant à la série des matches nuls lors du premier match d'une compétition internationale, elle vient de réussir la passe de quatre. La dernière fois que la France a gagné en ouverture, c'était en 2004 sur le score de 2-1, après avoir été mené 1-0, contre... l'Angleterre !
Percevez-vous déjà la science du Président? Le sélectionneur français n'a pas voulu rééditer le désastre de 2004, quand la France avait été sortie sans gloire, en quart de finale, par la Grèce, future lauréate de l'Euro portugais. Pour éviter ce funeste destin, Laurent Blanc a choisi de ne pas faire de changement avant la 84e min alors même que la chaleur causait des ravages sur les organismes. La justification officielle est qu'en ne pouvant forcer la décision, il était préférable de ne pas perdre. Du haut de son mètre quatre-vingt-douze,  Lolo voit plus loin que les autres et nous préserve, par sa tactique du nul, d'un quart malheureux. Quel fin stratège !

Pas étonnant qu'il soit paumé sur le terrain, si on lui file le mauvais maillot

Sur le contenu du match, les ressemblances avec des situations ayant existé sont des plus troublantes. En premier lieu, l'effroi que leurs adversaires, ressentent à l'égard des Tricolores est étonnant voir limite incompréhensible. Passe encore pour la Suisse et la Roumanie, deux nations réputées pour leur passion du bâtiment défensif, qui ont choisi le blindage renforcé en 2006 et 2008. Pour l'Uruguay, en 2010, vainqueur de la Copa America 2011 et numéro deux au classement FIFA, nous mettrons cette stratégie sur le compte de l'hospitalité chère aux nations sud-américaines, comme le tacle à la gorge d'ailleurs. Mais pour l'Angleterre, notre meilleure ennemie, la perfide Albion qui occupe la sixième place du classement mondial quand la France se hisse péniblement à la quatorzième, ce sentiment de peur est complètement irrationnel si l'on considère les résultats de ces dernières années.
Alors acceptons le comme un fait. La nation, qui a joué comme une chèvre en 2008 et 2010, celle-là même qui a été la risée du monde à Knysna, la France donc, fait toujours peur. Soyons flattés à défaut d'être convaincus.

"Et ça continue encore et encore..." F. Cabrel

D'autres ressemblances sont tout aussi troublantes. L'incapacité à passer par les côtés est une marque de fabrique des matchs d'ouverture. L'équipe en face est à chaque fois regroupée en son centre mais les Français ne sont pas de ces couards qui n'osent aller défier l'ennemi en son sein. Les charges de cavalerie du Maréchal Ney, à Waterloo, s'étaient cassé les dents sur les carrés anglais, et les français ont réédité pareil exploit dans l'axe de la défense des pleutres sujets de la reine Elisabeth II. Sur le côté gauche, Evra a été égal à lui-même en sélection: inoffensif. Ribéry s'est de nouveau perdu dans son costume de Supersauveur qui se transforme à chaque fois en Supercroqueur. Sur la galaxie droite, pourtant, un espoir demeurait. Opposé au sérieux client Ashley Cole, Debuchy a livré une superbe prestation n'hésitant pas à aller défier son préstigieux opposant. Malheureusement, en raison d'un dézonage constant de Nasri qui respectait en cela les consignes de Blanc, le latéral lillois s'est souvent retrouvé trop seul. Pour la comparaison entre les cuvées, seul Debuchy dénote en se montrant bien trop entreprenant. Les autres sont des copies conformes d'eux-mêmes ou de personnages ayant existé à leur poste en 2006, 2008 et 2010 !

Benzemanelka is back!

Et que dire de l'absence d'avant-centre, la maladie de la Coupe du Monde Sud-Africaine qui déboucha sur l'incapacité pathologique des joueurs à descendre d'un bus a contaminé la formation bleue en ce 11 juin 2012 ! Hier, nous avons revu Benzemanelka ! Aucune présence dans la surface, des appels de balle en profondeur inexistant, bon la profondeur n'était de toute manière pas très... profonde, Karim a fait du Nico, dans la conception particulière du natif de Trappes du rôle de l'attaquant de pointe. Dans la réalisation le clone de 2010 s'en est bien mieux sorti. Ces tirs n'ont pas arrosé les tribunes et il s'est évertué à jouer simple comme le demande Blanc.

Situation avantageuse dans l'axe à 2 contre 4: Malouda fonce!

Du coup, le schéma tactique à trois meneurs sans attaquant, comme en 2010, a donné un résultat comparable. La France a eu la maîtrise du ballon et a enchaîné les séquences de passe à dix devant des adversaires attentistes. Comme en 2010 donc, mais oh,oh,oh, bien plus haut qu'alors ! Contre les trouillards anglais, les Bleus ont multiplié les passes à moins de trente mètres des buts de Hart contre une distance de cinquante mètres en 2010. Ça chauffe, ça chauffe et cela va finir par brûler mais il faudra attendre 2014 pour la Biafine. Durant cette Coupe du monde brésilienne, les Tricolores gagneront encore vingt mètres et joueront à la passe à dix dans la surface adverse. Tremblez Auriverde, les fossoyeurs de vos espoirs de titre arrivent... prudemment mais ils sont en chemin.

La France qui gagne... le nul!

Dernier point de comparaison non négligeable et qui va nous permettre de terminer sur un belle note. La France a marqué !!! Elle ne l'avait pas fait lors des trois exercices précédents ce qui préfigure d'un potentiel offensif ahurissant. Les Bleus sont au-dessus des 100% de buts en plus par rapport aux matches d'ouverture des éditions précédentes. Nous sommes obligés de causer d'infini fois plus pour parler de leur performance.


Alors pour faire le Buzz, la route des Tricolores mènent vers "l'infini et au-delà" !!


A part ça, rien n'est joué!


Erwan Berthou

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