mardi 26 juin 2012

Les pétages de plomb célébres

Non, Nasri, le vilain petit canard français (de ce bon cru 2012), n'est pas le premier à dégoupiller et ne sera certainement pas le dernier! Sur le terrain et en dehors, les joueurs de foot et les dirigeants savent aussi dribbler les conventions avec des coups de sang et autre crochets dans la gueule dont ils ont le secret. Petite revue, loin d'être exhaustive, de pétages de plomb qui sont restés dans l'histoire annexe du football !



Nas...ri plus beaucoup

A tout seigneur, tout honneur, le joueur de ces derniers jours Samir Nasri ouvre cette liste de bouffonneries. L'un des  "génies de 1987" a choisi une partition en plusieurs actes en Equipe de France avec feu d'artifice final. Que va piano va sano, il commence par piquer la place d'Henry dans le bus à l'Euro 2008 puis attend la maturité pour lâcher un "ferme ta gueule" au journal L’Équipe après son but égalisateur lors de France-Angleterre de cet Euro 2012. Pas mal, mais encore rien à côté du bouquet final. Ses propos envers les journalistes cherchant "à écrire de la merde" lui valent une réaction maladroite du rédacteur de l'AFP: " casse-toi, alors...". Et la répartie nasrienne de frapper de nouveau : « Tu me dis casse-toi? Viens on va régler ça la-bas... » (…) « Va te faire enculer, va niquer ta mère, sale fils de pute. Va te faire enculer, comme ça tu pourras dire que je suis mal élevé." » Effectivement, le journaliste peut le dire et nous aussi. C'est fleuri, imagé, argumenté et cela risque de lui valoir deux ans de suspension.

Nasri joue au roi du silence!

 Des sanctions, toujours des sanctions, mais ne suffirait-il pas que le futur sélectionneur ne le prenne plus? Il faudrait juste ne plus choisir les joueurs que sur leur seul talent individuel mais prendre aussi en considération l'encéphale. Les sanctions exemplaires de Knysna n'ont apparement pas eu l'effet escompté. Pour preuve, l'agissement des deux autres prodiges de 1987: Ménez, insultant arbitre et capitaine, et Ben Arfa, répondant à son sélectionneur, montre tout le travail à effectuer pour retrouver un état d'esprit positif chez les Bleus.

Michel, ce coquin!

Dans la catégorie pétage de plomb sympathique, il faut évoquer le chat-bite lancé par Michel, le Madrilène, avec Carlos Valderrama, le joueur de Valladolid. Sur un corner, lors de la saison 91/92 en Liga, l'Espagnol avait essayé de déstabiliser le Colombien, surpris par cet élan d'affection. Le pétage de plomb fut au final bien espagnol puisque de réaction colombienne il n'y eut point. En revanche, l'UEFA ne s'en priva pas en lui infligeant une sanction.



Canto, The King

Si Nasri est abusivement affublé du titre de génie du pétage de plomb, Canto en est assurément le dieu !! Certains lui ont pardonné parce qu'il avait un talent inouï... Certes, mais ce "talent" s'exprimait dans tous les compartiments de sa personne pour le plus grand malheur de ses adversaires (et de leurs supporteurs...) qui se sont frottés à lui. Sa liste de pétages de plomb est longue : jet de son maillot sur le terrain, lancer de ballon sur l'arbitre lors de Nîmes-St Etienne, insulte envers le sélectionneur, coups échangés avec un partenaire...

Si on ajoute son tacle façon kung-fu sur le Nantais Der Zakarian, ici, nous pouvons estimer que Cantona a relativement été épargné par les sanctions. Par exemple, son « sac à merde » destiné au sélectionneur Henri Michel, en 1988, ne lui valut "que" dix mois de suspension. Bien sûr, sa plus belle œuvre reste le cassage de gueule du supporteur chambreur de Crystal Palace après son carton rouge lors d'un match de championnat anglais avec Manchester United le 25 janvier 1995. Notez qu'après son expulsion, Canto rabat son col, un peu comme un chien se préparant à charger...ce qu'il fit! Son geste lui valut neuf mois de suspension par la fédération anglaise, de nombreuses critiques mais aussi beaucoup d'admiration de fans louant son caractère...comme quoi...



Di Canio, un autre bad boy adepte de salut fasciste

En 1989, lors d'un match contre Arsenal avec son équipe de Sheffield Wednesday, il eut lui aussi une réaction que nous qualifierons d'"inappropriée" après son expulsion. Énervé, il  poussa l'arbitre des deux mains puis quitta le terrain sans un regard pour sa victime. L'homme en noir, qui devait surement souffrir de problème d'équilibre, se ramassa lamentablement après moult petits pas.



Pour ce geste honteux, il ne prit que onze matches de suspension donc, encore une fois, il ne faut peut-être pas que la fédération française cède à la vindicte populaire dans l'affaire Nasri .L'attitude du joueur sur le terrain suffit amplement pour ne plus le sélectionner... Bref, revenons à Di Canio qui s'illustra par la suite en recevant le prix du fair play de la FIFA en 2001 pour avoir stoppé une action de but alors que la gardien adverse était au sol, blessé. Tout n'est donc pas perdu pour le petit Samir... Bon évidemment, le prix FIFA intervint avant les saluts fascistes de l'époque Lazio de Di Canio donc on peut également craindre une suite terrible pour Nasri: un soutien à cette bonne vieille Marine en 2017 par exemple...






L'affaire Knysna: mère de tous les malheurs français

Et puis, il y aussi Knysna où le boudin d'une troupe d'enfants gâtés, mécontents de voir leur poto renvoyé. Bien évidemment, le dit poto avait tenu quelques propos malencontreux envers le sélectionneur à la mi-temps de France-Mexique en 2010. A-t-il dit "va te faire enculer", comme un certain Samir N., plusieurs personnes dont l'intéressé démentent. Toujours est-il, qu'aux yeux des joueurs, les mots employés ne justifiaient pas son expulsion. En protestation, ces experts en communication décidèrent une grève d'entraînement pour quel résultat! L'Equipe de France fut la risée du monde et le football hexagonal ne s'est toujours pas remis de cet évènement. Les gars, cette année, était-ce vraiment pas le moment de jeter de l'huile sur le brasier du foot français.

C'est beau Knysna! Pourquoi diable s'enfermer dans un bus?



De l'irruption de l'émir du Koweit sur la pelouse du match  France- Koweit comptant pour la coupe du monde 1982 nous ne parlerons pas faute de place. Pas plus que nous ne causerons du mauvaise usage de la tête par Zidane car il a gagné une Coupe du Monde et un Euro, lui... Et oui, le lynchage est aussi affaire de prestige, de palmarès et de sympathie. Nasri aurait du attendre de gagner des titres et tout serait presque passé comme une lettre à la poste. "Sorry mate" comme on dit dans ton pays d'adoption.




Erwan Berthou

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